foot-caf.jpgL'explication? Des matches serrés, très serrés, où les entraîneurs et les joueurs privilégient l'assurance d'obtenir le nul à la prise de risque pour s'assurer la victoire. Résultat: sur les huit matches de la dernière journée, sept nuls à déplorer.

Comme l'explique Alain Michel, l'entraîneur du CR Belouizdad, "la plupart des clubs pratiquent un jeu similaire." "Le football algérien est devenu très physique et les matchs sont de plus en plus serrés. Les écarts se sont réduits, au point qu'il n'y a pas grand-chose pour séparer deux équipes", poursuit Alain Michel. Pas grand-chose, c'est-à-dire douze points seulement entre le leader actuel, l'ES Sétif, et la lanterne rouge, l'USM Bel-Abbès.

Jules Accorsi, entraîneur du MC El Eulma, explique que les clubs "ont avant tout peur de perdre": "Tout le monde joue avec le couteau sous la gorge et cette menace pèse sur les comportements", analyse le technicien. Cependant, si ces phénomènes structurels semblent expliquer les écarts réduits entre les formations, le scénario était tout autre la saison dernière. Au même moment, l'USM Alger comptait 37 points d'avance sur Ain Fakroun, relégable.

de son côté, le coach Hubert Velud, champion 2014 avec l'USM Alger, explique que ce resserrement de niveau peut s'expliquer par le renouvellement des entraîneurs dans le championnat, qui empêche les équipes de se trouver une identité de jeu: "Pour arriver à quelque chose, il faut de la continuité et de la patience. C'est ce qui explique que le niveau baisse."

Pour ajouter encore au suspense, le championnat est actuellement en pause. La dernière journée ne se jouera pas avant le 12 juin. Nul doute qu'elle devrait garantir aux fans des 16 équipes de l'élite leur dose d'incertitude et de frissons.