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Au lendemain du coup d'Etat raté d'une partie de l'armée turque, qui a coûté la vie à plus de 290 personnes, les médias et agences de presse ont fait état de plusieurs scènes de lynchage, visant des militaires putschistes, dans la journée du 16 juillet.

«Des gens se sont rués sur les rebelles que la police tentait de dégager en criant "tuez-les au nom de Dieu" et en les bourrant de coups, et pour certains de coups de couteaux» a décrit un journaliste de l'AFP qui se trouvait à Istanbul, dans la matinée de samedi. «L'un des militaires est mort lynché sous ses yeux, il ignore le sort d'un autre, gravement tabassé. Les attaquants ne veulent pas de témoins, et s'en prennent brutalement aux reporters sur place, qu'ils menacent même de jeter par dessus le pont du Bosphore» a-t-il ajouté.

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Sur le pont du Bosphore, reliant les rives européenne et asiatique d'Istanbul, des manifestants pro-régime ont également fouetté des soldats putschistes capturés, comme on peut le voir sur certaines photos relayées sur Twitter.

Quelque 8.770 fonctionnaires du ministère de l'Intérieur, dont près de 4.500 policiers, 614 gendarmes, ainsi que plus de 30 gouverneurs généraux, soupçonnés d'avoir des liens avec le coup d'État avorté dans la nuit de vendredi à samedi, ont également été relevés de leur fonction, a annoncé l'agence Anadolu. Ces mises à pied s'ajoutent à l'arrestation de 3000 juges et procureurs samedi. Des mesures prises, selon le président turc Recep Tayyip Erdogan, dans un effort de purge contre ce qu'il qualifie de «Virus factieux» ayant mené au putsch raté.