Aucune justification officielle n’a été diffusée. Aussi, les spéculations vont bon train quant au motif de cette mesure. A Achgabat, on dit que le très autoritaire président Gurbanguly Berdymuhamedov, superstitieux, aurait horreur des couleurs sombres. Réélu l’an passé avec 98% des voix, l’homme n’a-t-il pas fait garnir sa capitale d’une incroyable quantité de monuments en marbre blanc, que domine sa propre statue en or?
De fait, Berdymuhamedov a bien d’autres marottes automobiles: ces dernières années, il a banni les vitres teintées, les voitures noires importées et même les porte-bonheur et autres gadgets traditionnellement pendus aux rétroviseurs.
Les carrossiers, eux, se frottent les mains. Le prix qu’ils exigent pour repeindre une voiture aurait bondi de 50% en quelques jours. Une dépense exorbitante pour beaucoup de Turkmènes. L’exrépublique soviétique traverse une crise économique profonde, accompagnée de pénuries affectant des produits de base comme la farine, le sucre ou l’huile.
Turkménistan: Ta voiture est noire? Change de couleur
Quelle mouche a encore piqué le dirigeant turkmène? Depuis peu, les propriétaires de voitures noires ont reçu l’ordre de repeindre leur véhicule, rapporte Radio Azatlyk, antenne locale de Radio Free Europe, relayé par The Diplomat. Les véhicules non conformes seraient placés à la fourrière sans préavis.
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