ministere-des-finances-algerie.jpg
La baisse des exportations d'hydrocarbures et le niveau des prix du pétrole ont altéré la trésorerie du pays.

Les statistiques publiées samedi dernier par la Banque d'Algérie le confirment. Elles font ressortir un déficit du solde extérieur courant qui s'élève à 470 millions de dollars au premier trimestre 2014 contre un excédent de 1,13 milliard de dollars à la même période de l'année précédente.

Cette contraction, qui intervient suite au solde positif de 1,69 milliard de dollars enregistré au dernier trimestre 2013, demeure néanmoins moins rigoureuse par rapport à l'évolution négative des deuxième (-1,55 milliard USD) et troisième trimestres (0,51 md USD) de 2013, indiquent ces statistiques consolidées.

La balance commerciale de l'Algérie a également connu une contraction durant les trois premiers mois de 2014 en s'établissant à 1,84 milliard de dollars contre 3,78 milliards à la même période de 2013.

Ainsi, les exportations algériennes ont atteint 15,92 milliards de dollars au premier trimestre de l'année en cours, dont 15,57 milliards représentant des exportations en hydrocarbures, contre 17,99 milliards de dollars à la même période de 2013 (dont 17,66 milliards de dollars d'hydrocarbures).

En parallèle, les importations se sont stabilisées à 14,089 milliards de dollars à fin mars dernier contre 14,2 milliards à la même période de 2013, selon la même source.

En outre, la dette extérieure a connu une légère hausse en atteignant 3,561 milliards de dollars contre 3,451 milliards au premier trimestre 2013.

Concernant les crédits à l'économie, leur valeur a atteint 5314 milliards de dinars au premier trimestre 2014, dont 2 796,3 milliards de DA pour le secteur privé et 2.517,4 milliards de DA pour le secteur public, indiquent les chiffres de l'institut d'émission.

S'agissant de l'évolution du taux de change de la monnaie nationale par rapport aux principales devises, le cours moyen trimestriel du dinar contre le dollar américain a connu une appréciation de 2,78% au premier trimestre 2014 par rapport au quatrième trimestre 2013.

Le défi majeur de l'Algérie est celui de sortir de sa dépendance par rapport au secteur du gaz et du pétrole qui lui assurent pas moins de 97% de ses recettes en devises. A cette addiction à l'or noir notamment, vient se greffer une facture des importations qui a dépassé la somme astronomique des 55 milliards de dollars en 2013, qui gangrène les finances du pays.