sid-ahmed_ghlam.jpg Photo: Sid Ahmed Ghlam et sa victime, Aurélie Châtelain

Cette information est apparue dans des éléments transmis par la justice algérienne et récemment versés à l'enquête menée en France.

D'après ces éléments, des renseignements parvenus le 17 décembre faisaient état du départ d'un jeune algérien originaire de Tiaret, Imed B., vers la zone irako-syrienne pour rejoindre le groupe armé Daesh. Un suspect en lien direct avec Sid Ahmed Ghlam.

L'enquête ouverte en France, après l'attentat avorté de Villejuif a révélé que Ghlam avait pris un vol Alger-Istanbul, justement avec Imed B. et un autre homme, "Aymen", fin octobre 2014. Il était revenu un mois plus tard en Algérie.

Sid Ahmed Ghlam avait ensuite été contrôlé en France à l'aéroport de Roissy le 3 février 2015, au départ d'un vol pour Istanbul, d'où il était revenu dix jours plus tard.

Parmi eux, les enquêteurs français pensent avoir identifié plusieurs algériens, dont Abdelnasser Benyoucef (mort dans une opération suicide en Syrie), Samir Nouad et Abdelhamid Abaaoud (coordinateur des attentats de Paris en novembre 2015).

En décembre 2014, la cour de Tiaret cible Sid Ahmed Ghlam, mais aussi plusieurs autres originaires de la wilaya, qui fréquentaient la même mosquée, dont Imed B., lui aussi visé par un mandat d'arrêt en Algérie. L'un d'eux, arrêté, décrit Ghlam comme "très enthousiasmé par la doctrine extrémiste et extrêmement fanatisé", raconte la source proche du dossier.

Pour rappel, au matin du dimanche 19 avril 2015, Sid Ahmed Ghlam, blessé par balle, avait appelé les secours avant que la police ne découvre son arsenal. Trois mois après l'enquête allait montrer que le jeune étudiant en informatique était probablement missionné ce jour-là depuis la Syrie pour commettre un attentat en France. Ghlam est soupçonné d'avoir tué par balle une professeure de fitness de 31 ans, retrouvée morte dans sa voiture à Villejuif, au sud de Paris.