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Les accusations à l'encontre de l'islamologue Tariq Ramadan continuent de pleuvoir. Dans une enquête publiée par la Tribune de Genève le 5 novembre, quatre de ses anciennes élèves l'accusent de harcèlement sexuel, des faits qui se seraient déroulés dans les années 1980 et 1990. Agées de 14 à 18 ans, à l'époque des faits, trois d'entre elles confient que celui qui était alors professeur de français en Suisse a usé de sa position pour avoir des relations sexuelles avec elles.

«J'avais 17 ans, quand on a commencé à s'embrasser et 18 ans quand on a eu des rapports sexuels ... J'étais fascinée, sous son contrôle. Il me prenait, me jetait, instaurait une relation de dépendance. Il a créé les bases d'une relation malsaine», raconte l'une d'entre elles.

Un témoignage auquel fait écho celui d'une autre victime présumée, 18 ans à l'époque, qui décrit un procédé similaire employé par l'islamologue. Se disant «captivée» par ce «professeur charismatique», elle explique avoir eu des relations sexuelles avec lui dans sa voiture. «C'était consenti mais très violent. J'ai eu des bleus sur tout le corps. Il m'a toujours fait croire que je l'avais cherché», dénonce-t-elle.

Une troisième femme affirme également eu des relations sexuelles dans la voiture de Tariq Ramadan, alors qu'elle n'était âgée que de 15 ans, soit en dessous de la majorité sexuelle en Suisse qui est fixée à 16 ans.

La plus jeune explique que l'islamologue l'a harcelée, une nouvelle fois dans sa voiture, quand elle avait 14 ans. «Il a mis sa main sur ma cuisse en me disant qu'il savait que je pensais à lui le soir avant de m'endormir. Ce qui était faux. C'était de la manipulation. Il disait qu'il pensait à moi mais qu'il était marié. J'étais mal, mais je ne pouvais rien dire. C'était mon prof», confie-t-elle.

Contactés par la Tribune de Genève, les avocats de Tariq Ramadan n'ont pas donné suite.

Pour rappel, Tariq Ramadan est visé par trois autres plaintes pour viol et agression sexuelle, deux en France et une en Belgique. Le petit fils de Hassan el-Banna était sorti du silence le 29 octobre dans une publication sur Facebook, dénonçant une «machine à mensonges» enclenchée selon lui par ses «ennemis de toujours». Il a ainsi déposé deux plaintes pour dénonciation calomnieuse.