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Entrée dans sa septième année de guerre, la Syrie n'en finit pas de compter ses morts: au moins 42 personnes, civils pour la plupart, ont été tuées et une centaine blessées jeudi dans des raids aériens sur une mosquée, dans le nord du pays, a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

«Des avions non identifiés ont mené des raids sur une mosquée dans l'ouest de la province d'Alep à l'heure de la prière, tuant 42 personnes, en majorité des civils», a affirmé le directeur de l"OSDH, Rami Abdel Rahmane.

Les forces armées américaines ont reconnu jeudi avoir effectué une frappe dans le nord de la Syrie, contre Al-Qaïda, mais nié avoir délibérément visé la mosquée. «Nous n'avons pas visé une mosquée, mais le bâtiment que nous avons ciblé, là où avait lieu le rassemblement (d'Al-Qaïda), se trouve à environ 15 mètres d'une mosquée qui est toujours debout», a plaidé jeudi soir le colonel John J. Thomas, porte-parole du Centcom, le commandement des forces américaines au Moyen-Orient, en précisant qu'ils allaient «enquêter sur les allégations selon lesquelles cette frappe aurait fait des victimes civiles».

«Plus de 100 personnes sont blessées», a ajouté Rami Abdel Rahmane, en soulignant que le bilan des morts risquait de s'alourdir, dans cette localité sous contrôle des groupes rebelles.

La veille, mercredi, au moins 25 civils, dont 14 enfants, ont péri dans des raids sur la ville d'Idleb, tenue par des rebelles et combattants de l'ex-Front Al-Nosra, avait indiqué l'OSDH, en parlant de frappes «vraisemblablement russes».

Quant aux auteurs du double attentat qui a fait 32 morts mercredi à Damas, ils ne sont toujours pas connus non plus. Fateh al-Cham, l'ex-Front Al-Nosra, a en tout cas «nié toute relation avec ces attentats», tout comme le groupe Jaïch al-Islam.

La guerre en Syrie est entrée mercredi dans sa septième année, après avoir déjà fait plus de 320.000 morts.