saydnaya-prison.jpg Photo: La prison de Saydnaya, où le régime est accusé par Amnesty International d'avoir pendu quelque 13'000 personnes en cinq ans, est un lieu de détention particulièrement redouté en Syrie depuis des décennies.

Le département d'Etat a voulu frapper les esprits en dévoilant devant la presse des photos satellites «déclassifiées» de ce qu'il affirme être le tristement célèbre complexe pénitentiaire de Saydnaya, au nord de Damas.

Sur ces clichés datés d'avril 2017, d'avril 2016, de janvier 2015 et d'août 2013, on y voit des bâtiments, dont l'un est légendé «prison principale» et l'autre «probable crématorium».

«Bien que les nombreuses atrocités du régime soient bien documentées, nous pensons que la construction d'un crématorium est une tentative pour dissimuler l'étendue des meurtres de masse perpétrés à Saydnaya», a condamné le secrétaire d'Etat adjoint par intérim pour le Moyen-Orient, Stuart Jones.

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D'après M. Jones, «le régime syrien avait commencé en 2013 à modifier un bâtiment au sein du complexe de Saydnaya pour (en faire) ce que nous pensons être un crématorium».

Citant Amnesty internationale, il a estimé qu'«entre 5000 et 11.000 personnes avaient été tuées à Saydnaya entre 2011 et 2015», soit «50 meurtres par jour». Il n'a toutefois pas dit avec certitude si le «crématorium» était toujours en service, renvoyant à la photo satellite du 18 avril dernier montrant la prison et son «probable crématorium».

On sait déjà que sept (7) algériens (non-impliqués dans des actes terroristes) sont détenus dans des prisons irakiennes, mais on a aucune donnée sur de possible présence d’algériens dans les prisons syriennes.

Pour rappel, en avril 2015, trois algériens ont été exécutés dans la prison de Nassiriyah, au sud de l'Irak, une affirmation de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’Homme (LADDH).