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Dans un communiqué diffusé sur la télévision d'Etat syrienne le 18 juin, l'armée pro-Assad a déclaré qu'un de ses avions avait été abattu par les forces de la coalition internationale menée par les Etats-Unis. Elle a ajouté que l'appareil s'était écrasé et que le pilote était porté disparu. Selon Damas, il s’agit d'une attaque délibérée et non de légitime défense. Washington avait confirmé l'information ajoutant qu'un avion militaire américain avait abattu un appareil de guerre syrien qui avait lâché des bombes près de combattants soutenus par Washington.

De son côté, la Russie a déclaré que désormais, tout objet volant au dessus de la Syrie dans les zones où Moscou opère serait considéré comme une cible. «Dans les zones d'intervention de la flotte aérienne russe en Syrie, tout objet volant, y compris les drones de la coalition internationale dirigée par les Etats-Unis, situés à l'ouest de l'Euphrate, seront considérés par les forces terrestres et aériennes russes comme des cibles», a déclaré le ministère de la Défense russe le 19 juin.

Cette attaque à l'intérieur de l'espace aérien syrien a violé la souveraineté de Damas, selon le ministère de la Défense russe, qui considère qu'il s'agit d'une «agression militaire». De plus, la Russie a suspendu son accord avec les Etats-Unis sur la prévention d'incidents aériens. «Le commandement des forces de la coalition n'a pas utilisé les canaux de communication existants entre la base aérienne de Al Udeid (au Qatar) et celle de Khmeimim (en Syrie) afin d'éviter l'incident», a précisé Moscou dans sa déclaration.

Le porte-parole du département d’Etat américain Heather Nauert avait déclaré le 8 juin lors d’une conférence de presse que la frappe aérienne américaine avait été effectuée dans les intérêts des Etats-Unis et la défense de leur sécurité. «La coalition se concentre pleinement sur sa priorité urgente - vaincre Daesh - mais est également prête à se défendre face à l’avancée des forces pro-gouvernementales sur les positions de la coalition à Al-Tanaf. C’est pourquoi nous n'estimons pas que cet incident constitue une escalade de la situation», a-t-elle affirmé.