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«L'opération Afrin a commencé de facto sur le terrain», a déclaré Recep Tayyip Erdogan durant un discours télévisé le 20 janvier, sans plus de détails. «Ensuite, ce sera Manbij», a-t-il ajouté, en référence à une autre ville syrienne sous contrôle kurde située plus à l'est. «Plus tard, étape par étape, nous débarrasserons notre pays jusqu'à la frontière irakienne de cette croûte de terrorisme qui essaye de nous assiéger», a-t-il promis.

La veille, le gouvernement turc avait déclaré que la bataille pour Afrin avait «de facto débuté».

L'armée turque se préparait depuis quelques jours à envoyer ses troupes dans la ville, située dans le nord de la Syrie, près de la frontière turque. Afrin est tenu par les Unités de protection du peuple (YPG), une milice kurde considérée par Ankara comme une organisation terroriste mais alliée des Etats-Unis.

Des chars, des véhicules de combat ou encore des obusiers automoteurs avaient été déployés du côté turc de la frontière. Des groupes rebelles pro-turcs devraient néanmoins constituer le gros des troupes mobilisées pour l'offensive, conformément à la stratégie déjà adoptée par Ankara depuis plusieurs mois.

En outre, l'armée turque a procédé les 19 et 20 janvier à des frappes contre des positions des YPG en Syrie.

C'est une récente décision du Pentagone, celle de mettre en place un programme d'entraînement pour les garde-frontières arabes et kurdes en Syrie, afin d'éviter une renaissance de Daesh, qui semble avoir mis le feu aux poudres. L’administration américaine a plus précisément annoncé début janvier qu'elle souhaitait aider à la mise en place d'une force de 30.000 hommes sous la direction des YPG.

Le président turc avait réagi à cette annonce en ces termes, le 15 janvier: «L’Amérique a avoué qu’elle était en train de constituer une armée de terroristes à notre frontière. Ce qui nous revient, à nous autres, c’est de tuer dans l’œuf cette armée terroriste.»