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Assiégés depuis 2013 et touchés par de graves pénuries de nourriture et de médicaments, le dernier fief rebelle aux portes de Damas devrait recevoir lundi un premier convoi d'aides humanitaires, a annoncé l'ONU.

Soutenu par la Russie, le pouvoir de Bachar el-Assad n'a jamais caché son intention de reconquérir le bastion rebelle dans la Ghouta orientale et ses 400.000 habitants.

Il y a lancé le 18 février une campagne aérienne d'une rare violence qui a tué plus de 650 civils et qui constituait le prélude à une offensive terrestre.

Dimanche, le régime a fait sa première annonce officielle concernant cette opération au sol, qui se déroule malgré une trêve quotidienne observée depuis mardi, sur initiative de Moscou.

L'armée pro-Assad a «progressé sur plusieurs fronts», a reconnu une source militaire citée par l'agence officielle Sana, alors que depuis plusieurs jours déjà les combats sur le terrain se sont intensifiés.

Les forces du régime ont ainsi capturé des secteurs dans l'est et le sud-est de l'enclave, jusqu'à prendre le contrôle de «plus de 25%» du fief rebelle, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

La Syrie est ravagée depuis 2011 par une guerre complexe qui a fait plus de 340.000 morts. Grandement fragilisé, le régime d'Assad est parvenu à reprendre la main grâce à l'appui militaire de la Russie, mais aussi de l'Iran.

Après avoir multiplié les victoires face aux groupes armés sunnites et kurdes de diverses allégeances politiques, le pouvoir contrôle désormais plus de la moitié du territoire, et reste déterminé à reconquérir l'intégralité du pays.

Le scénario dans la Ghouta orientale n'est pas sans rappeler celui de 2016 à Alep (nord), où les rebelles avaient dû abandonner leurs fiefs après un siège et des bombardements dévastateurs du régime et de Moscou.

Malgré l'adoption fin février d'une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU qui réclame un cessez-le-feu de 30 jours dans toute la Syrie, les puissances internationales se sont révélées impuissantes face au bain de sang.