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Le régime de Damas a donné mardi son accord au projet américano-russe de cessez-le-feu en Syrie, dont l'entrée en vigueur pourrait buter sur de sérieux obstacles comme l'exclusion d'influents groupes rebelles.

Cette trêve, prévue pour débuter samedi à minuit (22h Alger), exclut notamment le groupe armé Daesh et le Front Al-Nosra qui contrôlent de larges pans du territoire syrien.

Sur le terrain, des rebelles et des civils ont exprimé leurs doutes sur ce cessez-le-feu, doutant de la bonne foi du régime et de ses alliés.

Pour certains militants, c'est surtout l'exclusion du Front Al-Nosra, allié à des groupes rebelles dans plusieurs régions syriennes, qui est un obstacle majeur à l'entrée en vigueur de la trêve. «Al-Nosra est une composante essentielle de l'opposition. Celle-ci n'acceptera pas qu'Al-Nosra soit bombardé et si elle l'accepte, elle perdra une importante force sur le terrain», affirme un rebelle de Damas.

«C'est une perte de temps, c'est un accord difficilement applicable», a affirmé un commandant de la faction rebelle «Brigade 10» qui combat les troupes loyalistes dans l'ouest et le nord-ouest du pays.

La proposition d'arrêt des combats intervient près de trois semaines après l'échec de négociations de paix intersyriennes à Genève et alors qu'une trêve censée entrer en vigueur vendredi dernier, conformément à un accord parrainé par Moscou et Washington, avait été complètement ignorée.