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«En plus des 75 morts, dont des enfants, il y a 140 blessés», a précisé à l'AFP Rami Abdel Rahmane, directeur de l'OSDH, ONG qui dispose d'un vaste réseau de sources dans la Syrie en guerre. Il a précisé que les victimes étaient des déplacés fuyant deux offensives distinctes visant Daesh dans cette province.

L'attentat, qui s'est produit samedi soir, a visé un rassemblement de déplacés dans une zone désertique contrôlée par les Forces démocratiques syriennes (FDS), une alliance arabo-kurde soutenue par les Etats-Unis. Dans la province de Deir Ezzor, Daesh est visé par deux offensives rivales, l'une menée par les FDS, l'autre par l'armée syrienne appuyée par la Russie.

Le groupe armé, qui s'est emparé de larges territoires depuis 2014 en Syrie et en Irak, a vu cette année sa «Khilafa» s'écrouler après les multiples offensives le visant dans ces deux pays voisins. Ses combattants sont désormais acculés dans une partie de la province de Deir Ezzor, qui est frontalière de l'Irak.

Cette semaine, Daesh a perdu deux importants fiefs: du côté irakien, Al-Qaïm, et surtout du côté syrien, Deir Ezzor, dernière grande ville sous son contrôle dans les deux pays. L'armée syrienne intensifie sa campagne militaire en vue de s'emparer de la ville de Boukamal, située dans la province de Deir Ezzor.

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Bien que Boukamal soit une ville moins grande que celle de Deir Ezzor, sa capture priverait Daesh de la dernière zone urbaine d'un Etat Islamique autoproclamé en 2014 et qui s'est désormais effondré.