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Le bilan toujours provisoire de l'attentat à la camionnette piégée du 15 avril, à Rachidine, s'élèverait désormais à 126 victimes dont 68 enfants selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).

Il s'agit de l'un des attentats les plus sanglants depuis le début du conflit il y a plus de six ans. Ce dernier a déjà fait plus de 320.000 morts, ainsi que des millions de déplacés et de réfugiés.

Samedi, un kamikaze a lancé sa camionnette piégée contre un convoi de bus transportant des milliers d'habitants évacués de Foua et Kafraya, deux localités prorégime assiégées par les insurgés dans la province d'Idleb (nord-ouest). L'attaque, qui n'a pas été revendiquée, est survenue à Rachidine, une banlieue rebelle de la ville d'Alep, plus au nord, où avait été bloqué pendant plusieurs heures le convoi en raison de désaccords entre belligérants. C'est à côté de ces dizaines de bus à l'arrêt que le kamikaze a fait exploser sa camionnette.

La grande majorité des morts sont des habitants de Foua et Kafraya. Les autres sont des rebelles qui gardaient les bus et des travailleurs humanitaires.

Le secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires et coordonnateur des secours d’urgence de l'ONU, Stephen O'Brien, s'est dit «horrifié» par cette attaque «monstrueuse et lâche». «Ses auteurs ont fait preuve d'une indifférence éhontée pour la vie humaine», s'est-il emporté.