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Les 31 août et 1er septembre 2018, «faites fonctionner tous les rappels de votre agenda parce que ce sont les dates du festival!», a écrit l'organisatrice, Emma Knyckare sur Instagram. La comique suédoise avait lancé l'idée cet été en réaction aux affaires de violences sexuelles dans les concerts: organiser un festival de musique sans hommes. Elle avait lancé le projet après l'annulation de l'édition 2018 du plus grand festival de musique de Suède, Bråvalla, à la suite d'une série de plaintes pour viols et agressions sexuelles déposées lors des précédentes éditions.

Intitulé «Statement», le festival a pour ambition de «créer un espace sûr pour les femmes, les personnes non-binaires et transsexuelles qui veulent participer à un festival et être en sécurité», est-il expliqué sur le site internet.

«Ce qu'on fait, c'est proposer une zone franche où on peut aller, faire la fête, boire des bières sans avoir besoin de regarder derrière son épaule», a dit Emma Knyckare à la radio publique suédoise.

«C'est super important. La campagne #MeToo l'a montré aussi», a-t-elle ajouté. Le mot-dièse #MeToo a été lancé le 15 octobre dans le sillage des accusations de harcèlement et d'agressions sexuelles contre le producteur américain Harvey Weinstein pour évaluer l'ampleur des agressions contre les femmes. Il a été repris plus de 1,7 million de fois sur Twitter en cinq jours selon Visibrain.

La Suède a dû faire face à une vague sans précédent de violences sexuelles au cours de l'été 2017. Lors du festival de la ville d'Emmaboda, quatre adolescentes ont été violées et 11 autres ont porté plainte pour violences sexuelles, entraînant l'annulation du Festival Bråvalla (Bravalla).