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L'hôpital Almarj et l'hôpital Abyar ont chacun reçu les corps de quatre morts, tandis que l'hôpital Galla en a reçu sept et le centre médical de Benghazi neuf. Le nombre des blessés est jusqu'ici de 146.

A en croire des témoins, un groupe militant mené par le major-général à la retraite Khalifa Haftar a lancé à l'aube une attaque contre les groupes islamistes armés de Benghazi "dans le but de purger la ville des terroristes".

Le porte-parole de M. Haftar a expliqué que son "armée nationale" était en train de purger Benghazi en s'en prenant aux différents groupes terroristes. Ils ont bombardé plusieurs bases de militants islamistes, y compris des camps d'Ansar Al-Sharia et de la Brigade du 17 février. Les médias locaux ont indiqué que des armes légères et des armes lourdes avaient été utilisées pendant les combats, faisant de nombreuses victimes.

Plus tard dans la journée, le chef d'état-major libyen Abdessalem Jadallah al-Salihin a indiqué lors d'une conférence de presse que l'assaut n'avait pas été autorisé par le gouvernement intérimaire, et qu'il "s'opposait à tout groupe armé tentant de contrôler Benghazi par la force armée". Il a également réfuté l'implication de l'armée nationale dans l'attaque.

M. al-Salihin a ajouté que les soldats de M. Haftar avaient violé les ordres du chef d'état-major en entrant dans Benghazi, ce qui "compromet sévèrement la sécurité dans la ville".

Le Premier ministre libyen par intérim Abdallah al-Thinni a condamné l'attaque en la qualifiant de "coup d'Etat" contre le gouvernement intérimaire.

Benghazi fut le berceau des insurrections de 2011 contre l'ancien dirigeant libyen Mouammar el-Kadhafi. La ville a ensuite connu une escalade de la violence et est devenue une importante base des extrémistes en Afrique du Nord depuis que l'ambassadeur américain en Libye y a été tué en 2012.