Outre le rappel des ambassadeurs, le secrétaire général du ministère des Affaires étrangères, Abdelhamid Senouci Bereksi, a convoqué les ambassadeurs des deux pays en poste à Alger.

Le diplomate leur a fait part de l’étonnement et de l’incompréhension des autorités algériennes, demandant que la mesure de saisie soit immédiatement levée.

Alger condamne le fait que cette mesure ait été prise alors que les voies de recours n’étaient pas épuisées, et qu’une procédure était en cours au niveau du tribunal d’Alger, qui a adressé une citation à comparaître à la société néerlandaise le 17 décembre.

Air Algérie avait indiqué samedi, dans un communiqué, qu'un avion de la compagnie a été retenu vendredi à l'aéroport de Bruxelles suite à un litige avec la société néerlandaise K'AIR BV, malgré la procédure légale engagée par Air Algérie.

L'avion d'Air Algérie, un Boeing 737 immatriculé 7T-VKF assurant la liaison Alger-Bruxelles du 12 décembre, a été retenu à l'aéroport de Bruxelles sur décision de la justice belge.

Le litige opposant la compagnie nationale à la société néerlandaise K'AIR BV concerne un contrat de vente d'appareils réformés signé le 6 juillet 2008 par les deux parties, selon les explications d'Air Algérie.

Le différend porterait sur deux millions de dollars de dédommagements réclamés par M. Hamid Kerboua, un algéro-hollandais P-DG de K'AIR BV.

Le contrat, d’une valeur de 13 millions de dollars, porte sur l’achat par K’AIR BV de moteurs et de pièces détachées retirées des appareils réformés d'Air Algérie.

Le contrat, prévoit le versement d’une caution d’un montant de 2 millions de dollars par la compagnie néerlandaise, au titre d’avance sur l’exécution du contrat.

Après la résiliation du contrat par Air Algérie, K’AIR BV a réclamé les deux millions de dollars versé.

Air Algérie a souhaité délocaliser le contrat en Algérie mais sans succès.