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Sévèrement critiqué par la presse locale et accablé par certains joueurs depuis la défaite 1-2 face à l'Iran en amical mardi dernier, Rabah Madjer s'en est remis à Goal pour se défendre. Le sélectionneur national affiche son optimisme quand à al réussite des Fennecs et adresses un message à ses détracteurs..

La défaite contre l'Iran: «L'Iran, c'est une grande équipe et pour laquelle j'ai beaucoup de respect. Mais je préciserai qu'elle ne rentre pas totalement dans notre projet, ni dans l'objectif de notre sélection. Notre objectif est la qualification pour la CAN 2019. Mais jouer contre un mondialiste cela reste un très bon test pour notre sélection. On a fourni beaucoup d'efforts face à une équipe qui a beaucoup d'automatismes et dont les joueurs évoluent ensemble depuis sept ans. Ils sont dirigés par mon ami Carlos Queiroz, qui a su former un très bon groupe»

L'ambiance chez les Fennecs: «C'est tout le contraire de ce qui a été dit à droite ou à gauche. Vraiment, c'est incroyable! Il y a une très bonne ambiance dans le vestiaire et entre les joueurs. Je vous le confirme. C'est ça la force de notre sélection et c'est pour ça qu'on a gagné des matches. On est sur le bon chemin et j'espère que cela continuera comme ça. Vous avez certainement dû voir la campagne médiatique qui est menée contre les joueurs et moi-même. Mais, on ne prête pas attention à ça. L'essentiel, c'est l'équipe nationale. Nous travaillons la main dans la main pour rebâtir cette sélection sur des bases solides».

Et la FAF ? «Il n'y a aucun problème. La sélection et la fédération sont liées. La fédération a ses propres problèmes aussi. Moi, en tant que sélectionneur, c'est la même chose. Mais il y a une très bonne entente entre ces deux entités. On sait très bien ce que le président de la fédération attend de nous. Nous avons des objectifs à atteindre ensemble. Et on fera tout pour réussir cette mission, à savoir se qualifier pour la phase finale de la CAN».

Relations avec la presse algérienne: «On doit avoir une petite tranquillité. J'ai également essayé de me concentrer seulement sur la sélection. J'ai des assistants, qui peuvent aller en conférence de presse. Et vous savez très bien que rien ne m'oblige d'aller en conférence de presse quand il y a un match amical. Je laisse donc mes adjoints le faire. Lors des matches de compétition, oui, peut-être. Il y a le règlement de la FIFA. Je n'ai jamais refusé de rendez-vous avec la presse avant, mais je veux rester tranquille dans ma tête. Pour mieux réfléchir à ce que je dois faire. Certains médias ont dit que Rabah Madjer est en train de snober, que le sélectionneur est arrogant et qu'il ne veut pas parler à la presse. Cette presse-là, il faut qu'elle sache une chose: à chaque fois qu'il y a une zone mixte avec les joueurs, c'est moi qui autorise la venue de la presse. Et personne d'autre! Dernièrement, elle est venue à Sidi-Moussa (le centre technique national), et c'est moi qui ai autorisé les journalistes à rentrer. J'ai donné mon accord pour que la presse soit présente et rencontre les joueurs. Et lors du match contre la Tanzanie, c'est aussi moi qui ai autorisé mon assistant et certains joueurs à venir s'exprimer. Il faut que les gens sachent aussi qu'avant et après le match contre l'Iran, c'est moi qui ai autorisé la zone mixte pour les joueurs et alors que certains d'entre eux n'étaient pas d'accord. Vous voyez ce que je fais pour aider la presse. Mais, malheureusement, on veut me mettre l'étiquette que je refuse la presse algérienne. Vraiment, c'est incroyable ce qui se passe actuellement»

Un mot aux supporters: «Nous avons les moyens de sauver cette sélection et la mettre sur orbite. On est en train de travailler et le passé est là pour en témoigner. Nous avons gagné quatre matches d'affilée. Chose qui n'a pas été faite par le passé. On perdait contre des petites équipes, même chez nous. Que le public algérien et ceux qui nous aiment, qu'ils nous fassent confiance. Et qu'ils n'écoutent pas les perturbateurs qui essayent de nous déstabiliser».