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La réforme de la Constitution avait été annoncée en avril 2011, dans la foulée du printemps arabe. Après cinq années de corrections et de retouches, cette réforme devrait être votée dimanche 7 février 2016 par l’Assemblée nationale et le Sénat, réunis en Congrès à Alger.

L'adoption de cette réforme ne fait pas de doute vu que Bouteflika dispose d’une large majorité parlementaire, même si l'opposition la considère comme une nouvelle réforme purement formelle d’un régime à bout de souffle.

La révision constitutionnelle avait été promise par Bouteflika, comme un gage de démocratisation! une même constitution reformée pour brider un troisième puis un quatrième mandat. «Ce n’était pas une promesse mais une réaction après ce qui s’était passé en Tunisie», sous entendant la chute du président Ben Ali, le 14 janvier 2011, dit Abdelaziz Rahabi, ancien ministre et membre de l’Instance de coordination et de suivi de l’opposition (ICSO).

«Je mets quiconque au défi de me montrer que ce texte est une avancée démocratique», affirme M. Rahabi. Pour rappel, à l’époque, plusieurs manifestations avaient eu lieu dans le pays. Pour calmer les esprits, le gouvernement avait largement distribué des aides financières et annoncé plusieurs mesures de libéralisation politique, dont l’ouverture de consultations en vue de réformer la Constitution.

«Puis Bouteflika a tout arrêté, puisqu’il n’était plus sous pression de la rue», souligne M. Rahabi. Cinq ans plus tard, le projet a finalement été dévoilé, début janvier et sera voté et adopté ce dimanche 7 février.