abou-mohamed.jpg Abou Mohammed el-Djazairi de la redoutable Diwane el-Hisba, wilaya de Raqa

S'il est très difficile de savoir avec exactitude le nombre de combattants étrangers engagés aux côtés de Daesh en Syrie et en Irak, on estime a environ 500, les Algériens qui ont fait des milliers de kilomètres pour rejoindre le groupe armé. 300 auraient perdu la vie dans les combats.

Le 23 octobre, Alger a appelé au renforcement de la coopération régionale et internationale afin de se préparer au retour éventuel de combattants de Daesh d'origine algérienne.

«La question se pose du retour des combattants terroristes étrangers, phénomène qui va s’accentuer en conséquence des défaites militaires enregistrées par les troupes de Daesh dans les zones de conflits armés en Syrie et en Irak, notamment», a estimé Abdelkader Messahel, ministre des Affaires étrangères, lors d'une réunion du Forum mondial de lutte contre le terrorisme qui s'est ouvert le 23 octobre à Alger.

La chute de Raqa semble annoncer d'éventuels replis des combattants du groupe armé, qui pourraient revenir dans leurs pays d'origine. Abdelkader Messahel a affirmé que l'Algérie maintenait «un haut niveau de vigilance». «Pour ce qui le concerne, mon pays, qui a durement souffert dans les années 90 de ce fléau du retour des combattants, maintient un haut niveau de vigilance à l’intérieur de son territoire et sur toutes les frontières et réitère sa disponibilité à renforcer sa coopération frontalière et policière avec l’ensemble des pays de la région», a-t-il assuré.

Environ 200 seraient des Algériens; l'inquiétude d'Alger est loin de faire figure d'exception car on estime à plus de 25.000 le nombre des combattants étrangers toujours vivant dans les rangs de Daesh.