petrole-production.jpgCette glissade s'est amplifiée de façon spectaculaire vendredi, le baril de Brent cotant aux alentours de 70 dollars en fin de la journée, après avoir perdu 10 dollars en moins d'une semaine.

L'Arabie Saoudite, par cette action, rappelle à chacun, hors de l'Opep comme au sein de l'organisation, qu'elle est l'unique reine au centre de l'échiquier pétrolier mondial. L'Arabie Saoudite bénéficie à la fois de la plus forte capacité de production et des premières réserves exploitables de la planète, ainsi que de coûts d'extraction parmi les plus faibles, estimés entre 5 et 10 dollars le baril. Riyad jouit au surplus de très opulentes réserves de change, qui lui assurent de pouvoir faire face à une longue bataille.

La pétromonarchie du Golfe des Saoud est bien engagée dans une guerre des prix contre le pétrole de schiste américain; une guerre qui va faire mal à l'Algérie.

Même si Alger continue de répéter que la chute des prix du pétrole est sans impact sur l'économie, il faut noter que cet optimisme n'est qu'un sursis de 3 ans!

L'ancien PDG de la Sonatrach, Abdelmadjid Attar, a évoqué un risque de crise économique "aigue" au cours des trois prochaines années en cas de poursuite de la chute des prix du baril. Effectivement, avec des réserves de change évaluées à 195 milliards de dollars, le futur de l'Algérie n'est couvert que pour trois ans en charges d'importation de marchandises.