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De nouvelles violences ont été signalées dans le nord du Mali. Les groupes armés ont refusé de signer l'Accord d'Alger avec les autorités de Bamako. Le président malien est sans doute venu chercher un soutien auprès du médiateur algérien.


Analyse de David Vigneron spécialiste français du Mali:

Depuis 1960, depuis les accords d’Alger dans les années 1990, voir même les accords de 2006; l’Algérie a toujours été le principal acteur dans les négociations Mali-maliennes.

Car l’Algérie a une représentation très forte de la communauté Touareg, principalement installée à Tamanrasset.

Cette communauté est au centre d’une large influence dans le monde touareg de la région, y compris les Touareg du Nord-Mali.

La marge de manœuvre et le pouvoir de dissuasion d’Alger, fait de l’Algérie un moteur diplomatique non négligeable pour le Mali.

Après le refus de la Coordination des Mouvements de l'Azawad, CMA, de parapher le dernier accord d'Alger, le chef du gouvernement malien est sans doute en déplacement à Alger pour trouver un accord définitif voir même la possibilité de créer un état fédéral qui donnera au nord un certain pouvoir accru, une sorte de démocratie participatif. Car faut le dire, le Mali n’a ni la force ni les moyens pour garder la stabilité dans la région.