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Arrêtés dans la rue, sur les autoroutes ou sur les chantiers; plusieurs dizaines de migrants d'Afrique de l'Ouest et d'Afrique centrale, interpellés il y a une semaine, sont en cours d'expulsion.

Ils ont été emmenés en bus à Tamanrasset, dans l'extrême sud du pays. Pour le moment, les services d'immigration de la gendarmerie nationale n'ont donné aucune explication à cette vague d'expulsions. Il y a bien eu une déclaration du gouvernement pendant l'été, qui annonçait que l'Algérie allait régulariser des migrants, et en expulser d'autres. Cette semaine, il y a eu une directive du ministère des Transports, qui interdit aux bus et aux taxis de transporter des personnes en situation irrégulière.

Il y a donc peut-être une nouvelle politique vis-à-vis des migrants, mais les choses ne sont pas claires. Car cette semaine, les migrants arrêtés à Alger l'ont été dans leurs lieux de vie, dans leurs chantiers. Comme au mois de décembre dernier, ces personnes, qui viennent de différents pays d'Afrique de l'Ouest et d'Afrique centrale, ont été emmenées en bus, jusqu'à Tamanrasset. Après plusieurs jours de détention à Tamanrasset, jeudi soir, les services d'immigration de la gendarmerie nationale leur ont annoncé un départ pour la frontière, sans que l'on sache où ces migrants seront relâchés.

Au mois de décembre dernier, la moitié des migrants arrêtés avaient été relâchés à Agadez, dans le nord du Niger. Ensuite, il a fallu plusieurs jours pour que leurs pays d'origine organisent leurs rapatriements. D’après certains témoignages, les services d'immigration de la gendarmerie nationale relâchait les migrants arrêtés à Tinzaouatine, à la frontière malienne, en plein désert.