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Dans un communiqué ce 19 décembre 2017, le Haut commissaire des Nations unies Zeid Ra'ad Al-Hussein s'est dit «véritablement choqué» par la mort d'Ibrahim Abou Thouraya, un Palestinien handicapé de 29 ans tué par l'armée sioniste à Gaza le 15 décembre. Selon les informations collectées par des employés de l'ONU à Gaza, «la force utilisée contre Ibrahim Abou Thouraya était excessive», la victime ayant perdu ses deux jambes lors d'une attaque sioniste sur la bande de Gaza en 2008.

«D'après ce que l'on sait, il n'y a rien qui pouvait suggérer que la victime Ibrahim Abou Thouraya représentait une menace imminente (...) lorsqu'elle a été tuée. Etant donné son grave handicap, qui était clairement visible aux yeux de ceux qui ont tiré sur lui, sa mort est incompréhensible – un acte véritablement choquant et gratuit», a déploré le Haut commissaire, cité par l'AFP.

Le 15 décembre, l'armée d'occupation sioniste avait refusé tout commentaire sur la mort d'Ibrahim Abou Thouraya, se bornant à déclarer que les soldats avaient fait usage de moyens anti-émeute et tiré de manière sélective sur les individus les plus violents.

Lors d'un point de presse à Genève, un porte-parole du Haut-commissariat, Rupert Colville, a déclaré que Zeid Ra'ad Al-Hussein avait appelé l’état sioniste à ouvrir immédiatement une enquête indépendante et impartiale sur cet incident et sur tous les autres ayant entraîné la mort ou des blessures, en vue de «demander des comptes aux auteurs des crimes commis». «La riposte des forces de sécurité israéliennes a fait cinq morts, des centaines de blessés et l'arrestations de nombreux Palestiniens», a-t-il ajouté.