petrole-production.jpgLe marché pétrolier est entré dans un nouvel air depuis l’émergence du pétrole de schiste aux États-Unis. La première économie mondiale est passée d’une production moyenne de 5 millions de barils par jour (mbj) en 2008 à près de 8,4 mbj sur les huit premiers mois de cette année, grâce à l’exploitation des ressources non conventionnelles d’hydrocarbures.

Même si les États-Unis n’exportent pas de pétrole brut, cette forte hausse de la production américaine se répercute sur le marché mondial, puisqu’elle permet au pays de réduire ses importations, forçant ses anciens fournisseurs à trouver d’autres débouchés. Le cas du Nigeria est particulièrement emblématique, le pays n’ayant fourni aux États-Unis qu’environ 1500 barils par jour au mois d’août, contre 30 000 barils par jour en août 2010.

Depuis son dernier pic mi-juin (à 115,71 $US), le prix a dégringolé de 32 %, plombé par l’abondance de l’offre, la faiblesse de la demande et le renforcement du dollar.

Cette chute de prix a été récemment accentuée par le fait que l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) ne semble pas décidée à réduire sa production lors de sa prochaine réunion prévue le 27 novembre à Vienne, malgré la surabondance d’offre sur le marché.

Les derniers commentaires mercredi du ministre saoudien du Pétrole, Ali al-Nouaïmi, n’ont pas permis de clarifier la position de l’Arabie saoudite: Tout ce qu’il a dit c’est qu’il voulait un marché du pétrole stable, des prix solides et ne pas s’engager dans une guerre des prix. Autrement dit, tout serait bien aux yeux d’al-Nouaïmi si les prix se stabilisaient au niveau actuel.

Ces derniers mois, l’Arabie saoudite a réduit à plusieurs reprises ses prix de vente en Europe et en Asie et plus récemment aux États-Unis. Ce que les observateurs ont interprété comme une volonté de sauvegarder ses parts de marché plutôt que d’essayer d’enrayer la glissade des prix de l’or noir.

Pour rappel, l’Algérie a besoin d’un prix du pétrole autour des 100 $US, pour alimenter la croissance du pays et éviter un déraillement du déficit budgétaire.