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"Il y a trop de demandes sur (l'assemblage) automobile et nous n'allons pas manger toutes les devises de l'Algérie en important des kits. Nous mettrons de l'ordre dans ce marché", a-t-il répondu, en marge de l'inauguration de la 26e édition de la Foire de la production algérienne, à un concessionnaire qui lui demandait une autorisation pour l'assemblage des véhicules en Algérie.

Evoquant l'érosion des devises du trésore public, en conséquence de la chute des prix du pétrole (de 194 milliards de dollars en 2013 à une prévision de 97 milliards à fin 2017), le chef de l'exécutif a rappelé que "lorsque on avait 174 milliards de dollars (de réserves de change), l'Algérie importait 500.000 véhicules/an pour 6 milliards de dollars mais, aujourd'hui, nous n'avons que 98 milliards de dollars à novembre".

Le gouvernement a fait, ces toutes dernières années, de l'industrie mécanique une priorité pour diversifier au plus vite sa production et éventuellement ses exportations hors hydrocarbures. Pour se faire, il a fait obligation à tout concessionnaire qui commercialise des véhicules de se convertir dans l'industrie automobile ou dans la fabrication de la pièce de rechange sous peine que son activité commerciale ne soit suspendue. C'est dans ce cadre que plusieurs constructeurs automobiles étrangers ont installé ou sont sur la voie d'installer des usines en Algérie.

Chemin faisant, le gouvernement s'est rendu compte qu'il s'agit de simples assemblages de kits, sans grande valeur ajoutée, il a annoncé sa volonté de mettre le holà à des importations qu'il a qualifiées de "déguisées" en mettant sur pied un nouveau cahier des charges.

Dans ce cadre, M. Ouyahia a lancé que "dans l'avenir, vous (les constructeurs) serez cinq pour l'automobile et cinq pour les camions", tout en ayant la conviction que "ceci ne va pas plaire à certains mais, en tant que gouvernement, nous avons à défendre les intérêts du pays".

Pour l'heure, des entreprises comme la française Renault qui assemble aussi des Dacia, l'allemande Volkswagen qui assemble des modèle Skoda et Seat, ainsi que la sud-coréenne Hyundai voient sortir de leurs usines des voitures qui sont commercialisées sur le marché national. Pour ce qui est de la marque française Peugeot et des chinoises Foton et Cherry, elles sont au stade de conclusion d'accords avec des partenaires algériens.