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Pour le rappel des faits, les quatre manifestants originaires de la wilaya de Ouargla, ont été arrêté pour avoir participé à des manifestations contre le chômage proche d'une base pétrolière de la Sonatrach à Hassi Messaoud. Le procès débutera le 19 mai 2016.

«Si Tahar Belabes et de ses compagnons se retrouvent emprisonnés uniquement en raison de leur participation à des manifestations pacifiques, cela constituera une grave atteinte au droit à la liberté d'expression et de réunion. Leur seul 'crime' est apparemment d'avoir défendu les droits des chômeurs. Ils n'auraient jamais dû être traînés devant la justice, et encore moins subir le risque d'une peine d'emprisonnement. Les charges retenues contre eux doivent être immédiatement abandonnées», a déclaré Magdalena Mughrabi, directrice adjointe du programme Moyen-Orient et Afrique du Nord d'Amnesty International.

Tahar Belabes a été employé par une des filiales de Sonatrach à Hassi Messaoud, avant d'être licencié en février 2015 apparemment en raison de ses activités militantes, et de sa participation à des manifestations anti-gaz de schiste qui ont eu lieu dans le sud du pays au cours du premier semestre de 2015. Plusieurs personnes, parmi lesquelles des membres du CNDDC, ont alors fait l'objet de poursuites judiciaires à cause de leur participation à ces manifestations.

Sept manifestants pacifiques purgent actuellement des peines d'un an d'emprisonnement à Tamanrasset pour avoir protesté contre le chômage et l'exploitation du gaz de schiste par fracturation hydraulique et défendu les droits des travailleurs employés par des compagnies minières ayant des activités dans cette région, en décembre 2015.

Pour rappel, Il est nécessaire d'obtenir, de la wilaya, une autorisation préalable pour tenir un rassemblement public. Les manifestations publiques restent totalement interdites.