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La scène s’est déroulée le 1er octobre 2015 vers 23h00, près du grand parking de voitures et d’autocars du quartier. La femme a croisé un groupe de jeunes qui l’ont emmenée sous la menace d’une arme à feu, d’un couteau et d’un chien, lui ont donné des coups de poing sur le visage et l’ont agressée sexuellement.

La femme a été secourue par son mari -qui était dans les parages- et transportée à l’hôpital en taxi.

D’après les dires de Marie Simone D., plusieurs hôpitaux et cliniques ont refusé de l'accueillir à cause de sa confession religieuse chrétienne et pour irrégularité des papiers.

Toujours d’après les dires de Marie Simone D, la gendarmerie de Yahmorassen (Oran), où le couple a décidé de porter plainte le lendemain, a refusé d'ouvrir un dossier pour irrégularité des papiers. Les gendarmes ont clos la discussion ainsi: «Vous n’avez pas de papier. Vous partez, ou bien c’est la cellule.» affirme le couple camerounais.

Cela dit, Marie Simone D. a finalement été entendue par une capitaine de la brigade principale de la gendarmerie nationale d’Oran. Deux des sept suspects ont été interpellés, les autres sont encore recherchés.

Pour information, une autre camerounaise prétendant avoir été violée en janvier 2014 à Oran, a été incarcérée pour «séjour illégal» après avoir tenté de déposer une plainte pour agression. Son présumé agresseur avait été relâché par le procureur, faute de preuves.

Ces deux dernières années, un important flux de migrants clandestins de pays subsahariens a été observé. L'année dernière, l'Algérie avait expulsé pas moins de 3000 Nigériens, dont des femmes et des enfants. Tous étaient considérés comme des migrants en situation irrégulière et sans emploi.