pharmacie-algerie.jpg
Dans le cadre de la lutte contre les stupéfiants, 100 pharmaciens exerçant dans les wilayas de la partie ouest du pays, ont été emprisonnés après avoir été dénoncés par des individus pris en flagrant délit de consommation ou de détention de produits pharmaceutiques ne devant être délivrés que sur prescription médicale.

D'autres écopent également des peines d'emprisonnement pour vente de médicaments émanant de la contrefaçon et ne répondant à aucune norme pharmaceutique.

D'autre part, plusieurs pharmaciens sont accusés par des patients et des proches des malades de provoquer délibérément la rareté de médicaments destinés aux malades chroniques.

De leur côté, les pharmaciens déplorent ce fait qui leur échappe, tout en imputant la responsabilité à ce qu'ils appellent «la mafia du médicament». «C'est tout comme dans le marché des produits alimentaires, le commerce du médicament est régi par la loi de l'offre et de la demande.» réplique un pharmacien.

Comment expliquer le manque de pas moins de 300 marques de médicaments dans la totalité des officines algériennes?
«Une telle disette constatable n'est pas un fait du hasard», dira un pharmacien expliquant que la rareté de certains médicaments «est délibérément provoquée par les importateurs des médicaments peu soucieux de la santé du malade». «Plus d'un estime juste d'importer et de vendre plusieurs milliers de boîtes de petits antalgiques engrangeant rapidement d'importants revenus et des dividendes», a-t-on affirmé, ajoutant que «ces mêmes importateurs jugent inutile d'importer des traitements peu rentables vu qu'ils sont peu commandés».

Il faut quand même, noter que depuis quelques années, l’Algérie privilégie l’essor de l’industrie pharmaceutique nationale afin de réduire la proportion des importations. La production locale a bloqué à 36% pour une valeur de 1,15 milliard de dollars. Globalement, le marché national du médicament pèse plus de 3 milliards de dollars, sans prendre en compte le segment hospitalier très important.

En 2017, la production locale avoisinera les 5 milliards de dollars, marquant une progression annuelle de 10%, même si le générique ne fait pas souvent le bonheur des patients, malgré la prise en charge de son remboursement par les services de la caisse de sécurité sociale.