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«Ce système de ballons peut aider des personnes obèses à perdre deux fois plus de poids qu'en modifiant leur mode de vie», a expliqué le Dr Shelby Sullivan, directeur du service de gastroentérologie à la faculté de médecine de l'Université Washington à St. Louis, dans le Missouri, qui a dirigé cette étude.

Il a relevé «l'importance de ces résultats» étant donné la grande difficulté d'une majorité de ces personnes à perdre du poids avec seulement un régime et de l'exercice.

Ces chercheurs ont présenté ces résultats à la Digestive Diseases Week (DDW), le plus grand colloque international de gastroentérologie, d'hépatologie et de chirurgie gastro-intestinale qui se tient cette semaine à San Diego, en Californie.

De précédentes études cliniques avec ce nouveau système, qui crée une sensation d’être entièrement rassasié, ont montré des pertes de poids comparables.

Les 347 participants à cet essai mené aux États-Unis avaient un indice de masse corporelle (IMC - le poids divisé par la taille au carré) de 30 à 40. Un IMC normal se situe entre 18,5 et 25. Au-delà, le sujet est en surpoids (jusqu'à 30) ou obèse (au-delà de 30).

La moitié des participants ont avalé au total trois capsules, soit une toutes les trois semaines. Chaque capsule contient un ballon qui se gonfle ensuite avec 250 m3 d'azote par un cathéter. L'autre partie du groupe a absorbé des capsules mais sans ballon.

Il s'agit d'un système développé par la société américaine Obalon, qui ne nécessite ni une endoscopie, ni même une anesthésie.

Ces chercheurs ont déterminé que la perte moyenne de poids dans le groupe des ballons Obalon a été de 6,81 % comparativement à 3,59 % dans le groupe témoin.

Ils ont également constaté que 64,3 % des participants ayant avalé ces ballons avaient réduit leur poids d'au moins 5 %, contre seulement 3,2 % dans l'autre groupe.

Le groupe traité avec ces ballons a également connu une amélioration de la tension artérielle, de la glycémie et des taux de mauvais cholestérol.

Ce ballon gastrique Obalon n'a pas encore été autorisé à la vente aux États-Unis par la Food and Drug Administration, l'agence des médicaments, mais il est déjà commercialisé dans l'Union européenne, au Mexique et au Proche-Orient.

Selon les autorités sanitaires, on compte plus de 640 millions de personnes obèses dans le monde.