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Contrairement aux actuels véhicules électriques qui disposent d'une autonomie réduite pour un temps de ravitaillement de plusieurs heures, ces automobiles seront dotées d'une autonomie «comparable à celle d'une voiture à essence (plus de 600 km)» pour un coût de fonctionnement bien moindre, a promis le constructeur.

Le principe, exposé mardi au siège du groupe à Yokohama (banlieue de Tokyo), est simple: l'utilisateur fait le plein d'éthanol (à 100% ou mélangé avec de l'eau), un carburant produit à partir de canne à sucre ou de céréales (blé, maïs...) et «largement disponible dans des pays d'Amérique du nord et du sud, ainsi qu'en Asie».

Un appareil le transforme ensuite en hydrogène, lequel se combine dans une réaction électrochimique avec l'oxygène de l'air pour générer de l'électricité.

Ce système se distingue des modèles existants de voitures à pile à combustible directement alimentées à l'hydrogène, qui ne rejettent que de la vapeur d'eau.

De tels véhicules ont été récemment commercialisés par ses rivaux japonais la Mirai de Toyota et la Civic de Honda dans le cadre d'un projet ambitieux du Japon, en quête d'indépendance énergétique depuis l'accident nucléaire de Fukushima en 2011.

La production de ces automobiles, délicate, reste cependant limitée, le prix très élevé (plus de 60.000 $US) et les stations peu nombreuses. En outre, l'hydrogène est aujourd'hui essentiellement produit à partir d'hydrocarbures.

De son côté, Nissan met en avant «un cycle carbone neutre», arguant que l'émission de CO2 au cours du processus est compensée par la culture de canne à sucre et céréales, qui absorbent le CO2 de l'atmosphère en quantité importante lors de leur croissance grâce à la photosynthèse.

Ces voitures au bio-éthanol seront dans un premier mises à la disposition d'entreprises ou collectivités en 2020, avant de conquérir les particuliers à un horizon plus lointain, a précisé Hideyuki Sakamoto, vice-président exécutif en charge de l'ingénierie.

Nissan a jusqu'ici privilégié les modèles tout électriques, technologie dont il est le champion mondial avec sa citadine Leaf malgré un résultat commercial jusqu'à présent mitigé (220.000 exemplaires écoulés dans le monde depuis son lancement en 2010, au prix de 3 millions de DZD (H.Tax.) l'unité).