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«Le bilan ne cesse de s'aggraver. Nous en avons maintenant plus de 50 et de nouveaux corps arrivent», a déclaré une source impliquée dans les suites de l'embuscade menée le 25 juillet par Boko Haram près de la ville nigériane de Magumeri. Les circonstances de l'attaque visant la Nigerian National Petroleum Company (NNPC) et des géologues de l'Université de Maiduguri ne sont pas encore éclaircies, en raison du strict contrôle de l'armée sur les accès à l'Etat de Borno, épicentre des violences de Boko Haram.

De premiers éléments avaient fait croire initialement à une tentative d'enlèvement. Mais un secouriste à Magumeri, situé à 50 kilomètres au nord-ouest de Maiduguri, capitale de l'Etat de Borno, a déclaré que 47 corps avaient été retrouvés dans la brousse autour de Magumeri. «Onze d'entre eux ont été grièvement brûlés lors de l'attaque. Ils ont été brûlés vifs dans leur véhicule (...) On les a enterrés là-bas parce qu'on ne pouvait pas les emmener à Maiduguri», a-t-il déclaré. «Ce soir -le 27 juillet-, on a retrouvé six nouveaux corps, dont celui d'un soldat, et il se pourrait qu'on en retrouve beaucoup plus parce que les équipes de secours fouillent partout aux alentours», a-t-il ajouté.

A l'hôpital universitaire de Maiduguri (UMTH), un membre du personnel médical a déclaré de son côté: «Nous avons en ce moment 19 dépouilles de civils. Quinze d'entre eux étaient des vigiles milice civile et quatre faisaient partie du personnel de l'hôpital.»

Un syndicaliste enseignant de l'Université de Maiduguri, Dani Mamman, a confirmé à l'AFP la présence des quatre corps et précisé que deux d'entre eux étaient des enseignants. «D'autres personnes manquent toujours», a-t-il ajouté.

La production de pétrole au Nigeria est concentrée dans le delta du Niger depuis la découverte de quantités importantes en 1956.

Mais les attaques et sabotages répétés de rebelles locaux revendiquant un meilleur partage des ressources ont poussé le gouvernement à prospecter ailleurs. Des explorations ont été lancées sur un territoire allant de l’Etat de Benue (centre) au nord-est, où sévit Boko Haram.