afrique_centrale.jpg
Quelque 50.000 personnes ont été déplacées lors de l'attaque massive menée vendredi par Boko Haram à Bosso dans le sud-est du Niger, a estimé mardi le Haut-Commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR). L'attaque à Bosso est une des plus meurtrières menées par Boko Haram au Niger depuis que ce pays est entré en guerre contre les insurgés en février 2015. Selon les autorités nigériennes, le bilan est de 26 morts «côté ami» et de 55 morts du côté de Boko Haram.

Mardi, des témoins près de Bosso assuraient que le groupe occupait encore la petite ville alors que le gouvernement nigérien avait assuré lundi que «Bosso était totalement sous contrôle». Cette région proche de la frontière nigériane a déjà été la cible d'attaques meurtrières de Boko Haram, groupe qui a prêté allégeance à Daesh.

Les pays riverains du lac Tchad (Nigeria, Tchad, Niger, Cameroun) auxquels s'est joint le Bénin ont formé une force régionale contre la secte nigériane. En 2015, l'armée tchadienne est déjà intervenue au Cameroun, au Nigeria et au Niger pour contrer l'avancée territoriale de Boko Haram. Les offensives des armées de la région ont contraint le groupe de quitter certains de ses bastions nigérians mais le groupe a continué de multiplier les attentats-suicide meurtriers.

L'insurrection de Boko Haram a engendré «la plus grande crise de déplacés en Afrique» avec «plus de 2,4 millions» de déplacés qui ont fui leur foyer à cause des «violences» ou «les mesures anti-insurrectionnelles» (évacuation de zones, interdictions de voyager ou de commercer), a indiqué à la mi-mai le Bureau des affaires humanitaires de l'ONU (Ocha). Le conflit a fait plus de 20.000 morts depuis 2009.