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«Le nombre de migrants morts dans le désert pour l’instant est de 44», a déclaré à l’AFP le maire d’Agadez, Rhissa Feltou, sans préciser les circonstances du drame. La Croix-Rouge, dont une équipe est sur le terrain pour «récolter des informations précises», a aussi fait état d'«au moins 44 migrants morts».

Selon une source sécuritaire, «ces migrants subsahariens, dont des bébés et de femmes, sont morts de soif car leur véhicule est tombé en panne».

Agadez représente une plate tournante du trafic d’êtres humains voulant gagner la Algérie et l'Europe. Pour lutter contre les trafiquants, Niamey a voté en 2015 une loi très sévère rendant leurs crimes passibles de peines pouvant aller jusqu’à 30 ans de prison.

Le trafic a diminué mais, début mai, huit migrants nigériens dont cinq enfants avaient été retrouvés morts dans le désert nigérien alors qu’ils tentaient de se rendre en Algérie, devenue une destination privilégiée pour les migrants subsahariens.

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A la mi-mai, ce sont quarante migrants ouest-africains, abandonnés par leur passeur sur leur route pour l’Europe via la Libye, qui avaient été secourus par l’armée en plein désert du nord du Niger. Ces clandestins, dont des femmes, étaient des ressortissants de la Gambie, du Nigeria, de la Guinée, du Sénégal et du Niger.

L’Italie et l’Allemagne ont récemment réclamé l’ouverture d’une mission de l’UE à la frontière nigéro-libyenne pour lutter contre l’immigration clandestine vers l’Europe, selon une lettre adressée à la Commission européenne.

Entre janvier et mi-avril, l’Italie a vu arriver 42.500 personnes par la mer dont «97% ont embarqué en Libye», mentionne cette lettre dont l’AFP a obtenu une copie.