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Ça se sentait venir, après Volkswagen, Mitsubishi et Fiat, c'est le tour de Renault! Dans la foulée du scandale Volkswagen, qui a reconnu en septembre 2015 avoir équipé onze millions de ses véhicules diesel d'un logiciel destiné à tromper les contrôles anti-pollution, le ministère de l'Ecologie avait mis en place une commission d'experts indépendants chargés d'effectuer des tests sur une centaine de véhicules vendus en France.

Les travaux de la commission, publiés en juillet 2016, avaient révélé d'importants dépassements des seuils de pollution chez certains constructeurs, en particulier Renault, premier groupe automobile français.

En parallèle, une enquête avait été conduite, cette fois sous l'égide du ministère de l'Economie, par la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) sur une douzaine de marques automobiles commercialisant des véhicules diesel en France.

Dans le cadre de ses investigations, la DGCCRF avait mené en janvier 2016 une série de perquisitions au siège social de Renault, dans son centre technique de Lardy (Essonne) et au Techno-centre de Guyancourt (Yvelines), provoquant une chute du prix de l'action sur les marchés.

Elle avait décidé à l'automne de transmettre ses conclusions au parquet de Nanterre qui s'est dessaisi la semaine dernière au profit du parquet de Paris.

De son côté, Renault a toujours assuré «respecter la législation française et européenne». Nos véhicules «ont tous et toujours été homologués conformément à la loi et aux règlementations en vigueur» et «ne sont pas équipés de logiciels de fraude aux dispositifs de pollution», avait affirmé en novembre dernier le groupe.

Après Volkswagen, Renault est le deuxième constructeur automobile en France à devoir s'expliquer sur ses pratiques en matière de diesel. Une information judiciaire visant l'entreprise allemande a été ouverte en février 2016 pour «tromperie aggravée».