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Mitsubishi Motors a avoué mardi avoir utilisé des tests inappropriés au cours des 25 dernières années, amplifiant un scandale de fraude sur les performances énergétiques d'une partie de ses véhicules révélé il y a une semaine.

Cette déclaration amplifie le scandale de fraude sur les performances énergétiques d'une partie de ses véhicules.

Le groupe a reconnu avoir eu recours à une méthode non conforme à la législation japonaise «depuis 1991», mais «nous ne connaissons pas encore le nombre de modèles» concernés, a affirmé un vice-président du groupe, Ryugo Nakao, lors d'une conférence de presse.

Le groupe n'était pas non plus en mesure de dire si l'affaire allait s'étendre à d'autres voitures que les mini-véhicules, telles que les 4x4 Pajero ou Outlander écoulés à l'étranger.

Mitsubishi Motors avait avoué mercredi dernier que des employés avaient manipulé des tests «pour présenter des taux de consommation de carburant plus favorables que ce qu'ils n'étaient en réalité», sans cependant évoquer des irrégularités sur une période aussi longue.

Il avait alors indiqué que 625.000 mini-voitures, uniquement vendues au Japon, étaient affectées, dont 468.000 produites pour son compatriote et partenaire Nissan, tout en prévenant que ce chiffre allait probablement grimper.

L'impact de cette affaire serait très lourd pour Mitsubishi et, selon les analystes, le choc sera sans doute plus difficile à encaisser que pour le colosse allemand Volkswagen, touché de plein fouet par un scandale de moteurs diesel truqués, mais à la stature incomparable.

Ce «dieselgate», comme il a été baptisé, ne cesse de s'étendre à l'ensemble de l'industrie automobile. Une enquête allemande vient d'épingler 16 marques automobiles, dont Renault, Fiat, Nissan ou Suzuki, qui enfreignent les plafonds européens d'émissions.