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Mitsubishi Motors a avoué mercredi avoir manipulé des tests d'émission. Une fraude qui concerne au moins 625.000 véhicules de petit gabarit, dont certains construits pour son compatriote Nissan.

Cette annonce intervient au moment où l'industrie automobile est soumise à des contrôles accrus, alors que le géant allemand Volkswagen est aux prises avec un scandale de motorisation truquée.

«Nous exprimons nos excuses les plus profondes à tous nos clients et autres parties affectées», a déclaré le patron du constructeur automobile japonais, Tetsuro Aikawa, lors d'une conférence de presse au ministère des Transports.

«Notre client Nissan a découvert des écarts entre les chiffres fournis et ceux constatés et nous a demandé de revoir nos valeurs», a expliqué le constructeur dans un communiqué. «Nous avons décidé d'arrêter la production et les ventes des modèles en cause», a-t-il ajouté, précisant que Nissan avait fait de même.

Mitsubishi Motors, connu pour ses 4x4 Outlander et Pajero, écoule environ un million de véhicules par an. Pour l'ensemble de l'année close fin mars 2016, la société vise un chiffre d'affaires de 2.260 milliards de yens (22 milliards de dollars). Ses résultats doivent être publiés le 27 avril. L'action de Mitsubishi Motors a plongé de 15% à la Bourse de Tokyo, après l'annonce d'un point presse «sur des irrégularités de tests d'émissions». Le titre a perdu 15,16% à la clôture à 733 yens, enregistrant sa plus forte chute en pourcentage depuis 2004, selon l'agence Bloomberg, quand le groupe était en mauvaise posture.

L'affaire rappelle le scandale qui secoue Volkswagen depuis des mois. Le groupe a admis à l'automne avoir installé dans 11 millions de ses véhicules dans le monde un logiciel capable de falsifier les valeurs d'émissions polluantes des moteurs diesel. Il risque des dizaines de milliards de dollars d'amendes et de dommages et intérêts.