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«Plus de 150 fils et filles d'Afghanistan, innocents, ont été tués et plus de 300 blessés ont été hospitalisés avec des brûlures ou des membres amputés», a déclaré M. Ghani à l'occasion d'une conférence multinationale pour la paix. Le précédent bilan de cet attentat, le plus meurtrier dans la capitale depuis plus de quinze ans, était de 90 morts.

L'attentat, qui n'a pas été revendiqué, s'est produit quand un camion de vidange, bourré d'explosifs de «qualité militaire», selon M. Ghani, a explosé à l'entrée d'une zone de haute sécurité comprenant des ambassades étrangères et des édifices officiels, dont le palais présidentiel.

La totalité des morts sont de nationalité afghane et Ashraf Ghani a rendu un hommage particulier aux treize policiers qui ont réussi à stopper le camion alors qu'il pénétrait dans le quartier de haute sécurité et ont péri dans la déflagration.

Cet attentat au camion piégé a frappé mercredi matin le quartier diplomatique de la capitale afghane, sans que l'on puisse établir quelle était sa cible précise. L'attaque, menée en plein mois de ramadan, a creusé un gigantesque cratère dans cette zone abritant le palais présidentiel et de nombreuses ambassades étrangères et censée être l'une des mieux protégées du pays. Une petite dizaine de ces dernières ont été endommagées et plus d'une vingtaine de leurs employés figurent parmi les tués et blessés.

L'attentat a provoqué de violentes manifestations antigouvernementales: vendredi, plusieurs contestataires ont été tués dans des échauffourées avec les forces de police. Une demi-douzaine de personnes ont trouvé d'autre part la mort dans une attaque-suicide qui a visé, samedi, les obsèques d'une des victimes de l'attentat.