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Le géant américain, Microsoft, a émis de vives critiques à l'encontre de l'Agence nationale de la séc|C|microsoft-chine.jpg, juil. 2014))urité (NSA) après la vague de cyberattaques survenue le 12 mai qualifiée de «sans précédent». Le géant de l'informatique a pressé le gouvernement américain de remédier aux failles de sécurité de son cyber-arsenal.

«Nous avons vu des failles, listées par la CIA, faire surface sur Wikileaks», s'agace Brad Smith, le président de Microsoft, dans un billet publié le 14 mai sur son blog. «Le fait que ces données aient été dérobées à la NSA a affecté des milliers de nos clients de par le monde», déplore-t-il. «Cette attaque est une preuve supplémentaire du problème que constitue le stockage, par des agences gouvernementales, de détails concernant les failles des systèmes informatiques», estime-t-il.

Brad Smith compare la négligence de la NSA à un «vol de missiles Tomahawk de l'armée américaine», afin de souligner la gravité des données récoltées par les pirates. Selon lui, la cyberattaque attaque du 12 mai révèle «le lien tout à fait involontaire mais révélateur entre les deux formes les plus graves de menaces existant aujourd'hui: l'action d'Etats et celle du crime organisé».

Au mois d'avril, un groupe de pirates nommé Shadow Brokers avait publié ce qu'il présentait comme l'un des outils d'infiltration cybernétique utilisés par la NSA, alléguant que l'agence américaine d'espionnage l'utilisait pour pénétrer dans les systèmes bancaires. Ce sont les failles du systèmes Microsoft, utilisées par ces outils d'infiltration, compilées par la NSA et insuffisamment protégées, qui ont sans doute permis aux pirates de perpétrer leurs attaques le 12 mai dernier.