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«A l'aube du 6 juillet, dans le centre de réinsertion sociale de Las Cruces, une rixe a éclaté entre détenus, faisant 28 morts et trois blessés», a déclaré lors d'une conférence de presse Roberto Alvares, porte-parole chargé de la sécurité à Guerrero, au Mexique, précisant que la dispute était due à la «lutte permanente entre groupes rivaux à l'intérieur de la prison».

Il a ajouté que les autorités avaient lancé une opération conjointe de la police et de l'armée avec le soutien de deux hélicoptères, qui avait permis de reprendre le contrôle de tous les pavillons de l'établissement.

Des médecins légistes ont raconté à l'AFP dans la soirée du 6 juillet que quatre victimes avaient été décapitées. «Depuis l'entrée de la prison, on sentait une forte odeur de sang», a expliqué l'un d'eux, sous le couvert de l'anonymat.

«Les corps étaient empilés les uns sur les autres dans la zone des sanitaires, comme des détritus», a-t-il poursuivi.

Des familles en quête de nouvelles d'un proche se sont massées aux abords du centre pénitencier où des forces anti-émeutes avaient pris position. Un porte-parole s'est adressé aux familles et a énuméré des noms de victimes, déclenchant des cris de douleurs parmi l'assistance.

Le système pénitentiaire mexicain, surpeuplé et souvent contrôlé par des groupes criminels, avait déjà été fortement décrié en janvier 2017 après une violente mutinerie dans une prison de Monterrey où 49 détenus avaient trouvé la mort. Les autorités avaient reconnu qu'un cartel faisait régner la loi dans la prison de Topo Chico, à Monterrey, dans l'Etat de Nuevo Leon situé dans le nord du pays, où étaient incarcérés 3.800 détenus, surveillés par une centaine de gardiens.