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«J'ai été victime d'une agression après qu'un réalisateur a appelé les gens à me violer». C'est par ces mots que le Youtubeur Adouma, de son vrai nom Adam Lahlou, un podcasteur originaire de Tanger suivi par 200.000 personnes sur Facebook, a débuté son réquisitoire contre le réalisateur Mahmoud Frites.

Dans un texte publié le 25 août sur le réseau social, accompagné de photos de son visage tuméfié, le Youtubeur raconte avoir été agressé à Tanger par un groupe de jeunes gens, qui lui auraient arraché ses vêtements, l'auraient menacé de mort et tabassé.

En plus des photos de ses blessures, le jeune homme a publié la capture d'écran d'un message posté sur le compte Facebook du réalisateur Mahmoud Frites (supprimé depuis), épinglant une photographie d'Adam Lahlou vêtu d’une caftan marocain, la tunique traditionnelle portée par les femmes, avec une fausse poitrine.

Le cliché était accompagné du commentaire suivant, en arabe: «Je ne comprends pas les personnes qui violent une ânesse, une handicapée, une personne âgée, un nourrisson, leurs enfants et ne s’approchent pas de gens qui, non seulement rêvent d’être violés, mais qui en plus sont prêts à payer pour être violés.»

Accusant directement le post sur Facebook de Mahmoud Frites d'être à l'origine de son agression, le Youtubeur a décrit le réalisateur comme «dépourvu d'humanité», le qualifiant de «terroriste déguisé». «Personne ne mérite d'être violé, si tu étais en Europe, tu aurais été puni pour ce que tu as fait», conclut le jeune homme, lui aussi, dans son message Facebook.

Ces propos font écho à plusieurs affaires de mœurs récentes qui ont profondément choqué la société marocaine, et notamment l'agression sexuelle collective commise par des adolescent sur une jeune femme atteinte d'un handicap mental dans un bus de Casablanca. Récemment, une vidéo montrant des dizaines d'hommes harceler sexuellement, sans aucune retenue, une jeune femme sur la corniche de Tanger, avait elle aussi suscité la controverse dans le royaume.