maroc-manif.jpg
«Liberté», «Justice», «Vive le peuple!», «Le makhzen nous humilie!», criaient notamment les manifestants, regroupés sur la grande Place des martyrs de la ville du Rif, selon des images diffusées en direct sur les réseaux sociaux.

Quelques-uns brandissaient des drapeaux amazigh, des dessins de colombe blanche, la photo du chef de la république du Rif (république éphémère créée dans les années 1920 lors de la révolte contre le colonisateur espagnol), et des portraits de Mouhcine Fikri. Cet homme d'une trentaine d'années avait été écrasé le 28 octobre dans une benne à ordures à Al-Hoceima (nord) alors qu'il tentait de s'opposer à la destruction de sa marchandise. Les circonstances atroces de sa mort avaient provoqué les jours suivant une vague de manifestations, qui ont cessé depuis lors. Mais l'indignation reste perceptible à Al-Hoceima, où le dernier rassemblement datait d'une semaine.

Ce samedi, des artistes avaient appelé la population à signer des banderoles et à y exprimer leurs doléances, a expliqué à l'AFP une source associative locale, contactée au téléphone depuis Rabat.

Militants de la cause berbère, activistes mais «aussi de nombreux habitants sont venus écrire quelques mots, pour exiger plus de résultats dans l'enquête sur l'affaire Mouhcine, et dire ce qu'ils pensent de la situation politique et sociale, ou de la marginalisation de la région», a déclaré cette source. «La mobilisation de la population se poursuit», a-t-il estimé.