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Dix ans sont passés depuis le match France-Italie du 9 juillet 2006, mais le geste spectaculaire de Zinedine Zidane est encore dans toutes les têtes: durant les prolongations de la finale de la Coupe du Monde en Allemagne, le capitaine de l'équipe de France, qui dispute son tout dernier match en tant que footballeur professionnel, renverse son adversaire italien Marco Materazzi d'un puissant coup de tête dans le thorax – ce qui lui vaut une expulsion par carton rouge.

Le joueur italien, apprend-on par la suite, avait glissé une insulte à Zidane: alors que Zizou lui demandait s'il souhaitait son maillot à la fin du match, Materazzi tirant sur celui-ci, le défenseur italien avait répliqué : «Non, je préfère ta putain de sœur»...

Depuis 2006, la scène a été amplement commentée et interprétée. Vendredi 8 juillet 2016, dans les colonnes de L'Equipe, la victime du plus célèbre des coups de boule de l'histoire s'est épanchée en détail sur cet événement.

D'après lui, c'est bien «Zizou» qui a commencé les provocations, et non l'inverse: «On voit sur les images qu’il me parle. Je lui demande deux fois de répéter pour être sûr de bien comprendre, la troisième fois je lui réponds parce que je comprends qu’il se moque de moi. En fait, on jouait le même match, on avait marqué tous les deux mais lui était un grand champion et moi, j’étais nul, je n’étais pas dans le même monde. C’est comme ça que j’ai perçu ses moqueries et j’ai réagi.»

La réplique en question, précise l'Italien, ciblait bien la sœur de Zidane, et non sa mère, comme cela a pu être rapporté par la presse: «Je ne me serais jamais permis d’offenser sa maman, car j’ai perdu la mienne il y a longtemps (à l'âge de 15 ans).» Pour autant, l'ex-joueur de l'Inter de Milan affirme qu'il ne savait pas, à ce moment, que Zinedine Zidane avait réellement une sœur.

«Encore aujourd’hui, j’ai du mal à comprendre comment ça a pu prendre de telles proportions»

L'ampleur qu'a pris ce phénomène, en outre, a toujours surpris Materazzi: «Je n’ai pas compris sur le coup et, encore aujourd’hui, j’ai du mal à comprendre comment ça a pu prendre de telles proportions. Tout le monde en a parlé, tout le monde l’a commenté, tout le monde voulait avoir un avis, c’était incroyable.» Et l'Italien tient à ajouter: «Moi, tout ce que je veux retenir, ce sont mes deux buts -de la finale, dont un tir durant la séance de penalty- et la Coupe du monde», non «l'affaire» du coup de boule.