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C’est aux environs de 10 heures que la circulation est bloquée au niveau de l’Ambassade de l’Algérie, sise à Daoudabougou. A l’origine, plusieurs centaines de Maliens. Avec des pneus usés, des pierres, des troncs d’arbres, ils ont barricadé la route rendant la circulation impossible.

Contre toute attente, les patrouilles de police présentes sur les lieux, quittent pour laisser le champ libre aux manifestants qui ont mis le feu au jardin qui borde l’Ambassade. Les barrières en fer sont cassées. Les vitres de fenêtres, l’éclairage et les caméras de surveillance de l'ambassade; sont brisés à coups de jets de pierres.

Une heure après, des éléments de la police malienne reviennent sur les lieux, dispersent les manifestants à coups de gaz lacrymogène et procèdent à une dizaine d’arrestations.

Mais aucun manifestant n'a pu accéder aux l'enceintes de la Chancellerie de l’Ambassade.

«Ils sont venus en grand nombre. Leur objectif était clairement de s’en prendre à l’Ambassade et à son personnel. Ce sont des expulsés de la Libye et de l’Algérie. Pour eux, ils veulent, à travers cette manifestation, faire payer à l’Algérie ce qu’ils ont vécu quand ils étaient dans ce pays», dit un Commissaire de police.

Les membres du corps diplomatique, venus constater les dégâts, ont refusé de se prononcer sur cet incident.

Selon les témoignages recueillis sur place, les manifestants disaient lancer un signal fort à l’endroit de Alger qui les expulse de son sol dans «des conditions de vie inhumaines».