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La mesure n’est pas encore effective, mais elle a déjà fait couler tellement d’encre qu’une semaine après son annonce, elle est déjà mise en cause. Le 25 juillet, la (FAF) décidait d’interdire aux clubs de recruter des joueurs étrangers à partir du prochain mercato, en janvier 2016. Officiellement pour des raisons financières. Une semaine plus tard, de l’eau semble déjà avoir coulé sous les ponts devant le tollé provoqué par cette annonce.

Président de la Ligue de football professionnel (LFP), Mahfoud Kerbadj s’est fait moins catégorique sur la question expliquant à la RIA (Radio Internationale d'Algérie), que le mesure n’est "pas définitive". "La FAF a pris cette décision pour permettre une meilleure réorganisation du recrutement du joueur étranger. Si d’ici au mercato d’hiver, il y aurait une réelle volonté de la part des clubs pour améliorer les conditions d’engagement d’un étranger, la décision sera levée", avance le patron du football professionnel algérien.

A l’avenir, si la FAF revient sur sa décision, les arrivées des joueurs étrangers se feront toutefois sous certaines conditions, plus drastiques. Un peu à l’image des permis de travail délivrés pour évoluer en Premier League, les recrues devront notamment être internationales dans leur pays d’origine. "Plusieurs conditions devront être réunies désormais pour le recrutement d’un joueur étranger", indique Mahfoud Kerbadj, qui énumère :"l’ouverture d’un compte bancaire avec l’accord de la banque centrale pour le transfert d’une partie de son salaire à son pays d’origine, un hébergement digne, et surtout prouver que le joueur a bel et bien évolué dans l’équipe première de son pays, quitte à nous ramener les fiches techniques des matchs, car nous n’acceptons plus un joueur qui a porté les couleurs des U17 ou U20 de son pays".

Reste que ce revirement demeure soumis à un changement de comportement des clubs, qui ont encore une fois dépensé sans compter durant ce mercato (plus de 160 mouvements enregistrés par les 16 clubs de l’élite) et qui ne satisfont par franchement Kerbadj. Le dirigeant blâme notamment les écuries qui ont prolongé le contrat de leurs joueurs étrangers avant l’entrée en application de la mesure interdisant leur recrutement.

"Je qualifie de grande faute le fait de prolonger un joueur étranger, qui dans le cas d’un conflit avec son club, saisira FIFA ce qui porterait préjudice et pour l’équipe et pour la FAF", regrette-t-il en assénant que "la plupart des joueurs étrangers évoluant actuellement en Ligue 1 n’apportent généralement rien à leurs clubs". Qu’on se le dise, le retour en grâce des étrangers en Ligue 1 n’est pas encore pour demain.