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Après trois mois d'enlisement, les forces du gouvernement libyen d'union nationale (GNA) sont parvenues à reprendre aux combattants de Daesh un secteur de la ville de Syrte, dans le nord du pays. La prise est de taille, puisqu'il s'agit d'une zone située à proximité du centre de commandement local du groupe djihadiste, établi dans le «centre de conférence Ouagadougou».

Les troupes du GNA ont entamé le 12 mai dernier leur opération militaire dans cette ville côtière qui constitue l'un des bastions de Daesh en Libye, mais peinaient jusqu'à présent à réaliser de véritables percées face aux attaques-suicides et aux tirs de snipers que leur infligaient leurs ennemis.

Depuis la semaine dernière, toutefois, le GNA bénéficie de l'appui de l'aviation américaine: lundi 1er août, le chef du gouvernement d'union nationale Fayez al-Sarraj a annoncé que les Etats-Unis avaient commencé à effectuer des frappes aériennes contre des positions de Daesh à Syrte. Jusqu'alors, les seules frappes américaines qui avaient visé Daesh en Libye s'étaient déroulées en février.

Dimanche 7 août, les forces loyalistes ont fait savoir qu'elles préparaient l'assaut final pour chasser Daesh de leur fief.

Cinq ans après l'intervention franco-anglaise en Libye, le pays est aujourd'hui totalement fragmenté. Le GNA, mis en place en mars 2016, a été reconnu par la communauté internationale. Néanmoins, la région de Tripoli et la Cyrénaïque restent sous le contrôle des milices armées, tandis que les forces de Daesh disposent de divers bastions, notamment à Syrte.

Face aux difficultés rencontrées par le GNA, la Libye a appelé la communauté internationale à l'aide, entraînant le vote d'une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU en décembre dernier autorisant les pays étrangers à frapper Daesh en Libye si les bombardements étaient effectués en coordination avec les autorités.