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Selon différentes sources, les assaillants se sont engouffrés dans l'hôtel situé au bord de la mer Méditerranée après l'explosion d'une voiture piégée à l'extérieur, et ont échangé des coups de feu avec les gardes de sécurité.

«Pourchassés et encerclés» au 24e étage de l'hôtel Corinthia par les forces de sécurité, «les assaillants ont fait détoner les ceintures explosives qu'ils portaient», a indiqué à l'AFP un porte-parole du bureau de sécurité de Tripoli, Issam Al-Naass. Une autre source de sécurité confirme cette information.

Selon M. Al-Naass, neuf personnes, dont trois gardes de sécurité et cinq étrangers, ont été tuées dans l'attaque. Une neuvième personne, prise en otage, aurait été tuée lorsque les assaillants se sont fait exploser.

Le porte-parole du bureau de sécurité de Tripoli a fait savoir plus tard que les étrangers tués étaient un Américain, un Français, un Sud-Coréen et deux Philippines.

Le 24e étage de l'hôtel Corinthia est normalement réservé à la mission diplomatique du Qatar, mais aucun diplomate ne s'y trouvait au moment de l'attaque, selon une source de sécurité.

Le chef du gouvernement autoproclamé qui règne sur Tripoli, Omar al-Hassi, se trouvait aussi à l'intérieur de l'hôtel au moment de l'assaut, mais il a été évacué sain et sauf, selon M. Naass.

L'hôtel Corinthia, où a eu lieu une autre attaque en 2013, est aussi utilisé par les Nations unies pour certaines rencontres. Cependant, cette mission est à l'heure actuelle à Genève, où des discussions entre factions rivales ont lieu.

La branche libyenne de Daesh a revendiqué l'attaque sur Twitter, indique SITE, le centre américain de surveillance des sites islamistes.

Elle dit avoir voulu venger Abou Anas Al-Libi, un Libyen suspecté d'avoir participé aux attentats perpétrés par Al-Qaïda contre les ambassades américaines au Kenya et en Tanzanie en 1998.

Abou Anas Al-Libi avait été capturé à Tripoli en octobre 2013 dans la capitale libyenne par des forces spéciales américaines, afin d'être jugé pour cette affaire. Il est mort de cause naturelle au début du mois dans un hôpital de New York.

Tripoli est dirigée depuis le mois août 2014 par «Aube de la Libye», une coalition de milices, dont certaines extrémistes, qui ont chassé le gouvernement reconnu par la communauté internationale. Ce dernier s'est installé depuis dans l'est du pays.