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Cheveux au vent, casquette vissée sur la tête ou en foulard, elles se sont rassemblées au petit matin dans la rue Didouche Mourad à Alger.

L’image était d’autant plus insolite dans la rue qui est avant tout un espace d’hommes et que le vendredi est le jour de la grande prière. D’ordinaire, on voit surtout des masses de fidèles se rendre à la mosquée et non des femmes parcourir à toutes jambes les rues de la capitale.

La course «Algéroise, 100% femme et solidaire», inspirée de «La Parisienne», était ouverte aux plus de 13 ans. Parmi les coureuses figurait l’ex-médaille d’or aux Jeux Olympiques de Sydney (2000), Nouria Benida-Merah, par ailleurs marraine de l’évènement.

«J’espère que nous allons pouvoir ancrer la culture de la course à pied (pratiquée par) des femmes dans notre société», a confié Benida-Merah.

Nabila Nedjar, habitante de Constantine, a fait plus de 400 km pour participer à l'Algéroise. «Cela fait plaisir de voir une course de femmes, ouverte de surcroît au public», s’enthousiasme-t-elle. Ca donne l’image d’une femme algérienne dynamique, courageuse et fonceuse», enchaîne Souhila, mère de famille de 30 ans.

La course s’est achevée après un parcours de 3 km dans des rues fermées à la circulation, sur l’esplanade de la Grande Poste où les participantes ont improvisé quelques pas de danse.