petrole-production.jpg Dimanche, la Sonatrach annonce un investissement de pas moins de 70 milliards de dollars sur 20 ans pour produire 20 milliards de m3 de gaz de schiste par an.

La plupart des forages sont prévus dans le sud, où les manifestations hostiles se succèdent. À Tamanrasset, l’activité commerciale a été quasiment paralysée lundi avec la fermeture de commerces, un rassemblement des employés communaux contre «l’exploitation du gaz du schiste» et une marche pacifique d’étudiants et de lycéens, selon l’agence APS.

A In-Salah, un sit-in pacifique est organisé devant le siège de l’administration tant que ne sera pas suspendu le projet d’exploitation dans la région, selon ses organisateurs.

«La prise de conscience citoyenne a surpris aussi bien l’opinion publique que le gouvernement, qui ne sait plus comment calmer le front sans renoncer à son projet», a résumé le quotidien Liberté.

Jusque là sourd aux cris des manifestants disant «Non au gaz de schiste», le d.g. de la Sonatrach, Saïd Sahnoun, est sorti de son mutisme dimanche. «Nous ne ferons rien et nous n’exploiterons pas cette ressource tant que tout ce qui doit l’entourer sur le plan de la protection de l’environnement et des personnes surtout ne soit réalisé», a-t-il assuré.

M. Sahnoun a annoncé qu’une campagne de communication serait lancée pour expliquer les enjeux car l’entreprise comprend l’inquiétude ou l’appréhension, qui se cristallisent sur les conséquences de la fracturation hydraulique dans une zone qui recèle d’importantes ressources hydriques souterraines.

Le patron de Sonatrach a estimé que les ressources techniquement récupérables de gaz de schiste en Algérie s’élevaient à 20 000 milliards de m3.

Pour rappel, en Algérie, où les hydrocarbures comptent pour plus de 95 % des recettes d’exportations, les réserves en gaz conventionnel prouvées sont estimées à plus de 4000 milliards de m3 et celles en pétrole à plus de 12 milliards de barils.