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En visite à Alger en février où il a été reçu avec les honneurs, M. Macron avait qualifié la longue colonisation française (1830-1962) de "crime contre l'humanité".

Ses propos ont suscité de la sympathie en Algérie mais soulevé une polémique en France où la candidate d'extrême droite Marine Le Pen, sa rivale pour le second tour, les a qualifiés de "crime" contre le pays.

A l'issue du premier tour, le chef de la diplomatie algérienne Ramtane Lamamra a rendu hommage à M. Macron en le qualifiant d'"ami de l'Algérie". Il n'a en revanche pas parlé de Mme Le Pen, dont le père Jean-Marie, fut un partisan de l'Algérie française.

Avec l'élimination de la course présidentielle de la droite (Les Républicains) et la gauche (Parti socialiste), les victoires de Mme Le Pen et M. Macron ont mis fin au traditionnel clivage qui définit la vie électorale française depuis plus d'un demi-siècle.

Il faut avouer qu'en France, il y a une élection, alors qu'en Algérie c'est un scrutin sans enjeu. Le FLN et son allié le RND devraient en effet conserver leur majorité au Parlement, selon les observateurs.

"Ici, les gens suivent la présidentielle française. Les législatives du 4 Mai, on s'en fout complètement", lance un citoyen avec le sourire.

Depuis des semaines, la campagne électorale en France est abondamment commentée par la presse nationale et sur les réseaux sociaux, inspirant une série de caricatures dans les journaux francophones: La France, un pays de vieux, sera gouverné par un jeune (Macron 39 ans). L'Algérie est un pays de jeunes gouvernés par des vieux... Les algériens aimeraient bien avoir un candidat à la présidentielle ayant le profil de Macron... Un jeune...